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Nous venons d’entendre le récit de la Pentecôte du Livre des Actes des Apôtres.
En fait, je préfère appeler ce livre, le Livre des Actes de l’Esprit.
J’irai même plus loin en l’appelant le Livre des Merveilles de l’Esprit-Saint !
En fait, non, ça n’est pas suffisant. Je vais l’appeler l’Évangile du Saint-Esprit selon les Apôtres.
En effet, tout au long de ce beau Livre biblique, nous voyons l’Esprit-Saint à l’œuvre. Car c’est lui le premier acteur de la mission[1], de l’évangélisation.
Ah ! l’Esprit-Saint : le grand « oublié » de la Sainte Trinité, disait Benoit XVI[2] !
Dans le Livre des Actes, nous voyons que l’Esprit-Saint vient fortifier notre foi, nous donner les charismes (1 Co 12) qui se multiplient dans l’Église – non pour un usage personnel douteux, pour exercer un « pouvoir » - mais pour servir et bâtir le Corps de Christ.
Et ainsi la gloire de Dieu se manifeste.
Oui, l’Esprit-Saint a un grand désir aujourd’hui, il veut, non seulement habiter, mais surtout vivre dans notre cœur ! L’Esprit-Saint veut que nous le laissions vivre en nous …
Mais vous vous demandez peut-être ce qu’est la Gloire de Dieu ?
Alors que nous célébrons la Pentecôte, don de l’Esprit-Saint au monde et à l’Église, nous pouvons dire avec assurance que la Gloire de Dieu c’est la beauté de son Esprit.
La gloire, dans son sens humain / terrestre, est une beauté ou un éclat qui émane de la matière terrestre (Ps 37, 2 ; Ps 49, 17).Cette gloire se flétrira, parce que les choses matérielles sont éphémères, qu’elles flétrissent et meurent.
Or, il ne s’agit pas là d’une beauté esthétique ou physique, mais de la beauté qui émane de l’être même de Dieu, de tout ce qu’il est en lui-même, l’Esprit-Saint.
Certes, nous sommes des vases d’argile (2 Co 4, 7). Mais, par le don du Saint-Esprit reçu à notre Baptême et à notre Confirmation, nous sommes surtout des vases qui, en quelque sorte, « contiennent » son Esprit-Saint !
Laissons jaillir l’Esprit (Rm 12, 11) ! Ne le contristons pas (Ep 4, 30) !
Reprenons le chemin de la prière personnelle et communautaire. Allons dans un groupe de prière, servons l’Église du Christ en servant le Seigneur dans nos paroisses et alors nous verrons les manifestations de l’Esprit.
Sans oublier que LA manifestation par excellence de l’Esprit-Saint c’est transsubstantiation du pain et du vin en Corps et Sang du Seigneur Jésus lors de consécration eucharistique à la messe !!!
La « caractéristique propre de l’Esprit est celle d’être ce qui est partagé par le Père et par le Fils. (Il est la « personne-relation »). Et St Augustin d’en conclut que la qualité particulière de l’Esprit est l’unité. Une unité de communion vécue[3] ».
Par la prière dans l’Esprit-Saint, au nom de Jésus, des libérations d’addictions se font, des libérations de rancunes, des guérisons de blessures émotionnelles, des pardons se donnent.
Par la prière authentique, en Esprit et en vérité (Jn 4, 23-24) - et non une prière magique, superstitieuse ! - l’Esprit renouvelle nos familles, donne la foi aux jeunes, ravive et renouvelle celle, endormie parfois peut-être, des plus anciens, guérit nos malades.
Oui, frères et sœurs en Jésus-Christ, l’Esprit-Saint est Vie ! Le croyez-vous ?
Au cours de 2 000 ans de christianisme l’Esprit-Saint s’est-il endormi ? A-t-il fuit ? A-t-il perdu de sa puissance ? Non.
L’Esprit-Saint a-t-il quelquefois manqué de fidélité à sa mission ? Non !
Avec l’Esprit-Saint un cas désespéré n’existe pas. Il n’y a que des gens qui désespèrent parce qu’ils ne connaissent pas l’Esprit-Saint. Mais Jésus, le Christ, dans l’Esprit, est le Maître de l’impossible (Cf Lc 1, 37-38).
Ne dites jamais : « il est perdu » ou « elle est perdue ». Ne pensez pas : « Je suis perdu » ou « Dieu m’a abandonné » !
Jésus est venu sauver ce qui était perdu (cf. Zachée, Lc 19, 10).
Des hommes et des femmes luttent avec des soucis qui les écrasent. Mais la force de l’Esprit-Saint vient rompre nos chaînes et nous redonner la liberté.
Quand notre foi devient une rencontre intime avec l’Esprit-Saint, une expérience de la présence agissante de l’Esprit-Saint, alors jaillit en nous LA source d’eau vivre qui guérit mon corps et surtout mon âme (cf. Jn 4, 14) !
C’est ce que nous appelons « l’Effusion de l’Esprit-Saint » !
Nous découvrons alors que tout est possible pour Dieu (Lc 1, 37).
Dans la puissance de l’Esprit-Saint, le jour de Pâques Jésus est ressuscité, glorieux. Il a vaincu le péché et les conséquences du péché : la maladie et la mort (Rm 5, 12).
Ne cherchons pas parmi les morts celui qui est Vivant (Lc 24, 5).
Il est partout, Jésus ressuscité.
Alors ne traitons pas Jésus seulement comme un personnage historique qui guérissait les malades et qui libérait ceux qui souffraient d’oppression diabolique, comme si aujourd’hui Il ne le faisait plus.
Mais parlons d’un Jésus Vivant qui, aujourd’hui, dans la communion et la puissance de l’Esprit-Saint, pardonne les péchés, nous libère de toute oppression diabolique et guérit les malades.
C’est ce Jésus-là que nous servons et c’est Lui qui nous fait grandir dans la foi.
Présentons-Lui nos soucis. Demandons-Lui d’abord une profonde guérison dans nos cœurs, dans nos âmes. Demandons-lui une authentique et profonde conversion ; là est la 1èreguérison, la guérison-source !
Demandons-Lui de nous libérer de tant de crainte, de tant de froideur, de nous remplir du feu de son amour ; c’est-à-dire du Feu de son Esprit-Saint.
Demandons à Jésus de guérir les blessures émotionnelles de nos cœurs, de nos mémoires pour qu’aucun événement de notre vie passée puisse maintenir en nous la tristesse de l’angoisse et présentons-Lui aussi nos douleurs physiques.
Demandons-Lui tout et acceptons d’avance sa volonté.
Il est tellement heureux de donner !
Arrêtons de limiter la puissance de l’Esprit-Saint comme s’Il était pauvre et qu’Il ne pouvait pas donner beaucoup.
Il est tout-puissant et Il veut faire éclater sa puissance et son amour.
Demandons tout en s’abandonnant en Lui et disons-Lui :
« Esprit-Saint, toi qui est Seigneur qui donnes la Vie (Cf Credo),
je sais que tu es l’amour en acte du Père et du Fils.
Pulvérise mes barrières intérieures !
Merci de le faire maintenant ! ».
Amen !