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En toutes circonstances : la louange !

Le passage biblique proposé ce soir (2 S 6, 12-23) est la description de la fête improvisée par David pour le retour de l’arche d’alliance. 

 

Déjà nous pouvons tirer un 1er enseignement de ce passage : « L’amour parfait » — celui de Dieu connu et goûté — « chasse la crainte », dit l’apôtre St Jean (1 Jean 4, 18). Et David avait vu et expérimenté cette bonté de sorte qu’il n’avait plus peur.

 

A notre tour, voyant les bontés du Seigneur autour de nous – par les témoignages notamment - et grâce à un regard transformé, n’ayons plus peur et louons le Seigneur.

 

David, au milieu de toutes ses peines, ne cessait de penser au Seigneur.

 

David n’avait qu’une pensée, c’était la gloire de Dieu qui autrefois avait été retirée à Israël (1 Samuel 4, 21-22). Et il avait juré de travailler sans relâche à ce qu’elle fût rétablie au milieu du peuple, et que le trône de Dieu, l’arche, y eût une demeure digne de Lui.

 

Nous devrions aussi avoir à cœur la gloire du Seigneur Jésus ! A la suite de David, comment pouvons-nous y travailler ?

 

La demeure où le Seigneur Jésus veut habiter, c’est notre cœur. Quand nous croyons en Lui, il le purifie et le remplit de son amour. Alors tout ce que nous ferons en paroles et par les œuvres sera pour Lui, et c’est ainsi que nous le glorifierons (Éph 3, 16-20 ; Col 3, 14-17 ; Jn 14, 23 ; 1 Co 6, 19-20).

 

Par la louange, le roi David exprime donc sa joie.

 

Jamais nous ne rendrons trop d'honneur à la Personne du Seigneur Jésus.

 

A notre tour, nous ayant dépouillé de nous-mêmes, nous exprimerons notre joie en chantant et dansant pour le Seigneur ; c’est aussi cela la louange.

 

Le monde aime ce qui est élevé, brillant, clinquant. Nous l’avons vu avec les décorations des fêtes de fin d’année. Mais le croyant est heureux de s'abaisser, « d’être rendu plus vil encore » (verset 22), afin que les regards se détournent de lui et se portent sur Jésus seul (cf. Jean 3, 30).

 

Il nous parait souvent facile de demander des choses à Dieu, voire de lui demander pardon et même de l’adorer. Mais la louange nous vient généralement moins spontanément, alors qu’on se laisse aller à exulter bruyamment pour un but marqué par son équipe de foot préférée.

 

Pierre Goursat, le fondateur de la communauté de l’Emmanuel, dit un jour avec humour à son auditoire :

 

« En principe, on doit aller au Ciel. Alors, si vous arrivez avec deux valises (qui représentent mes soucis) devant saint Pierre et que vous êtes bloqués, que vous ne pouvez pas louer, il vous dira : “Mais mon pauvre vieux, comment veux-tu que je te prenne ? Tout le monde loue, tout le monde chante … et puis on applaudit …”

 

Alors, autant s’entraîner dès ici-bas ! 

 

« L’homme a été créé pour louer Dieu » nous rappel St Ignace de Loyola.

 

Je le disais tout à l’heure, quand on aime parfaitement, on s’oublie soi-même, on ne pense qu’à l’être aimé, on a envie de parler de ses qualités à tout le monde ! N’est-ce pas d’ailleurs l’attitude du fiancé vis-à-vis de sa fiancée ? 

 

Nous le voyons, la louange, c’est la gratuité totale.

 

La louange, c’est célébrer avec émerveillement la grandeur, la bonté, la sainteté de notre Père du Ciel bien-aimé.

 

« Je bénis le Seigneur en tout temps,

sa louange est sans cesse en mes lèvres ! » (Ps 34, 2).

 

Et encore :

 

« Ouvre ta bouche, moi, je l'emplirai » (Ps 80, 11).

« Ouvre ta bouche », c’est-à-dire : « Soit volontaire » ;

« Moi je l’emplirai » = « Je te donnerai la possibilité de la remplir ! »

 

Le Père des Miséricordes veut nous nourrir du Christ et de son amour. Ouvrons-Lui nos cœurs ; Il les remplira et sa louange sera dans nos bouches.

 

Ce qui veut dire aussi que la louange est une nourriture pour ma vie entière : spirituelle, humaine et ecclésiale. Tous ces aspects de ma vie s’en trouvent ainsi renouvelés.

 

La louange est donc plus tournée vers Dieu lui-même que vers ses dons, vers les grâces qu’il nous accorde et encore moins vers mes soucis !

 

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous rappelle qu’elle est « la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu. Elle le chante pour lui-même, elle lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’il est » (N° 2639).


La louange est cet état du cœur qui s’offre à Dieu, en « sacrifice de louange » (Ps 49, 23) – c’est-à-dire en cherchant à faire sa volonté, pour sa gloire, pour son rayonnement dans le monde et dans ma vie : « Jésus, number one in my life ! ».

 

Nous n’avons pas à participer à une louange, nous avons à devenir louange ! 

 

Comme l’on devient forgeron en forgeant, nous deviendrons louange en louant.

 

Plus généralement, louer Dieu est totalement gratuit.

 

Nous ne demandons pas, nous ne remercions pas. Nous louons : « Oui, Seigneur, tu es grand. Gloire à toi Seigneur ou Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit ... » De tout cœur nous disons ces mots. 

 

Louer est aussi un acte de justice : parce qu’il est grand, parce qu’il est notre Dieu, donc à lui la louange ! 

 

La louange est vécue dans l’Église depuis son origine, c’est par elle que les chrétiens reconnaissent la grandeur et la bonté de Dieu. 

 

Quelle qu’en soit la forme, le cœur de cette prière reste le même, il est exprimé pendant la messe « Seigneur, notre louange n’ajoute rien à ce que tu es, mais elle nous rapproche de toi ». 

 

On peut donc entrer dans la louange de différentes manières, l’essentiel est d’y entrer car :

  • C’est notre appel de Chrétien ;
  • C’est ce qui nous permettra de mieux connaitre Dieu ;
  • C’est le moyen de goûter à la joie véritable : vous êtes dans la tristesse, louez et louez encore et la joie de Dieu habitera en vous !

Le point de départ est de « faire mémoire du choix du Seigneur ». Quel est ce « choix » ?  St Paul nous le rappelle : « En lui, il nous a choisis avant la création du monde » (Ep 1, 4).

 

Celui qui n’y croit pas est peut-être déiste mais pas chrétien.

 

Le chrétien sait qu’il est un choix dans le cœur de Dieu et cela le remplit de joie et lui donne la sécurité.

 

La prière de louange est une prière de joie et de mémoire de la tendresse du Seigneur qui m’a accompagné, qui s’est abaissé, qui s’est penché comme le père se penche sur son enfant pour le faire marcher.

 

La prière de louange a un grand pouvoir car elle est la prière de gratitude et d’action de grâce par excellence pour l’amour gratuit de Dieu pour moi. 

 

Peut-être cette façon de prier ne plaît-elle pas à certains ou ne les rejoint pas. Mais il est sûr qu’elle s’insère pleinement dans la tradition biblique. 

 

S’il vous plaît, ne tombons pas dans l’attitude des chrétiens ayant « le complexe de MIKAL », qui avait honte de la façon de louer Dieu de David [dansant devant l’Arche] (v. 20).

 

Jubilation, allégresse, joie sont les fruits de la même action de l’Esprit Saint (Gal 5, 22) !

 

Paul écrit aux Galates (4, 6) qu’il faut laisser l’Esprit crier en nous : « Envoyé par Dieu, l’Esprit de son Fils est dans nos cœurs et il crie vers le Père en l’appelant ‘Abba !’ » 

 

Dans cette lettre, Paul laisse entendre qu’il faut chercher l’Esprit non en face de nous mais en nous. 

 

Dans la lettre aux Romains, Paul précise sa pensée en écrivant que « Poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant ‘Abba !’ » (8, 15) Cette précision de Paul signifie que l’Esprit ne parle pas tout seul mais il parle en et avec nous et que sa parole est un appel à vivre en harmonie avec Dieu qui est ‘Abba’, Père.

 

Concrètement, c’est donc l’Esprit Saint qui peut nous aider à louer, mais nous participons complètement en prenant la décision de louer, car la louange n’est pas réservée à ceux que l’on qualifie de « charismatiques ». En effet, la louange n’est certes pas une prière bien typée pour des gens bien typés !

 

Voici quelques questions que nous pouvons nous poser aujourd’hui : 

 

« Comment va ma prière de louange aujourd’hui ? Est-ce que je sais louer le Seigneur ? Est-ce que je le fais uniquement avec la bouche et pas avec tout le cœur ? Que me dit David en dansant ? »

 

Pensons et imaginons David qui danse de toutes ses forces devant le Seigneur. Pensons qu’il est beau de faire une prière de louange, de façon spontanée, comme cela nous vient, sans suivre des attitudes formelles. 

 

Nous pouvons donc retenir de ce récit biblique que la prière peut aussi être corporelle et joyeuse. 

 

En effet, si une communauté ou une personne n’exprime pas sa foi et ne la célèbre pas dans la joie, elle passe aussi à côté d’une fontaine abondante et bienfaisante.

 

Quoi qu’il en soit, peu importe la façon d’exprimer sa prière, ce qui compte, c’est la qualité de la relation avec Dieu. La disposition intérieure reste fondamentale. 

 

« Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu ». (1 Co 6, 20)

 

Dans sa prière dansée, David était authentiquement plein de joie parce que totalement tourné vers son Dieu et il ne s’arrêtait pas à ce que les autres pouvaient penser de lui.

 

Dans la louange, et notamment aux Soirée Raphaël, nous sommes invités à ne pas en rester au chant, mais à disposer notre cœur afin qu’il bascule en Dieu.

 

Car l’une des façons d’entrer dans le mystère de Dieu, c’est la prière de louange.

 

Le moment de la louange, c’est le moment où le cœur de l’homme se décentre de lui, pour se tourner vers Dieu ; même et surtout dans les moments difficiles – car il est vrai que cela est aisé dans les moments de joie.

 

Là, dans nos difficultés, la puissance de la louange se déploie.

 

Quand nous voulons ou devons traverser quelque chose de difficile, plutôt que de te dire « Non, non, non je ne peux pas … » et de nous laisser enfermer dans nos peurs et combats, il faut que nous commencions à louer, à chanter.

 

La louange, c’est ce qui permet d’avoir la puissance de Dieu, parce que je sais que je suis à Dieu !

 

La louange, c’est entrer dans un combat pour que nous soyons victorieux avec le Christ.

 

Cela ne va pas être le moment d’en rester à l’affliction, de dire « Ô mon Dieu … », on ne va pas se mettre à genoux etc 

 

Ou bien on va faire cela, mais dans la louange, dans la puissance de la louange. Et plus je me sens fléchir, plus il me faudra louer …

 

« Seigneur, nous sommes ton peuple, nous sommes à toi, je suis à toi ! »

 

Seigneur, « que ta volonté soit faite » … De toute manière, c’est la vie éternelle qui va gagner !

 

« Et tu vas faire ce que tu veux, toi, parce que tu es Dieu ! »

 

Et il nous faut louer autant de temps que nécessaire : « louons sans cesse » (He 13, 15).

 

Et quand nous sentons qu’il y a des complications, plutôt que de nous replier sur nous-mêmes, nous allons nous dire : « Bouges-toi le derrière et chante et danse ! ».

 

La louange doit traverser toute notre vie, surtout dès que nous sentons que nous sommes attristés, affligés, « enfer-més ».

 

« Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour » (Rm 8, 28).

 

La louange est donc la première puissance que nous pouvons mettre en œuvre pour activer notre foi !

 

Et maintenant ?

 

Chacun, dans son cœur, va nommer le combat de sa vie d’aujourd’hui (telle ou telle addiction, séparation des parents, dans le couple, maladie, handicap, chômage, désir d’enfant, souci familial etc …).

 

Que chacun nomme ce combat dans son cœur – Il peut y en avoir plusieurs ou pas !

 

Et, avec l’aide du groupe de louange ASAPH, on va chanter le refrain du psaume 33 dès la fin de ce petit enseignement et encore un peu pendant l’adoration. 

 

Dans ce combat que vous venez de nommer, nous allons chanter le Nom de Dieu. 

 

Seigneur, je veux chanter ce Nom, quel que soit mon combat, quel que soit mon addiction, mon problème etc 

 

Seigneur, on va chanter ton Nom, parce que ton Nom est puissant, parce que la louange est puissante :

 

« Je bénirai le Seigneur, en tout temps, en tous lieux,

Sa louange sans cesse à mes lèvres,

Oui je chante … »

 

Alléluia !

 
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