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Y a-t-il une relation entre JEÛNE et GUERISON ?

Hippocrate († en 377 av JC, considéré comme le père de la médecine) prônait le jeûne comme méthode de guérison. Socrate († 399 av JC) disait que le jeûne le rendait plus efficient (efficace) et Pythagore († 495 av JC) imposait à ses disciples un jeûne de 40 jours avant de les accepter dans son école. 

 

A l’heure où les médecins proposent le jeûne comme une des meilleures thérapies naturelles, la Bible et l’Église nous invitent aussi au jeûne, mais pour des fruits autrement durables.

 

La Bible, l’Église et l’expérience personnelle nous révèlent l’extraordinaire puissance du jeûne.

 

1 – Mais attention : si je m’accroche à de simples pratiques dites « religieuses », qui sont souvent vides de sens, alors mon jeûne ne s’adresse pas à Dieu  !

 

C’est mon orgueil qui me fait chercher avec suffisance mon propre chemin vers Dieu alors qu’il me faut accepter humblement la voie que lui-même désir m’ouvrir. Si non, mon jeûne m’éloigne du Christ.

 

En effet : (v. 5) « Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ? »

 

Jeûner, c’est répondre à un profond appel intérieur :

 

-        Appel à la conversion personnelle : « le jour où vous jeûnez, vous savez bien faire vos affaires » (v. 3) Là, je ne m’occupe que de moi, pas du Seigneur !

 

-        Appel à me tourner vers autrui avec charité : « N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? » (v. 7).

 

C’est cela foi en acte dont parle l’Apôtre St Jacques (Jc 2, 26) !

 

2 - Si pour moi, le Christ n’est qu’un homme bon, peut-être même un prophète, mais pas le Fils de Dieu, incarné dans la chair et venu dans le temps (Gal 4, 4), alors mon jeûne n’est qu’une pratique « païenne », profane, même je considère qu’il est,  à mes yeux, « religieux ». Seulement voilà :

 

-        Ce qui est « religieux », n’est pas forcément chrétien !

-        Ce qui est « spirituel » n’est pas forcément de l’Esprit-Saint !

 

Mais si Jésus est vraiment pour moi le Messie, le Fils de Dieu, Dieu fait homme, celui qui me libère, qui me délivre, qui me guérit … alors mon jeûne est chrétien.

 

Ce n’est plus jeûner pour perdre du poids, ni jeûner par « dolorisme » …

 

Il me semble alors que la vraie question est : « Je jeûne pour qui ? » Le jeûne devient alors, par la grâce du Christ mort et ressuscité pour moi, une offrande !

 

Offrande au Christ ressuscité, offrande pour ma conversion, offrande pour un frère ou une sœur en humanité dans le besoin …

 

3 - Ordinairement, l’on considère que le jeûne est un signe de tristesse, de deuil. Mais le v. 5 nous met en garde contre cette hypocrisie : « S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? »

 

Il ne peut y avoir ni tristesse ni deuil en présence de Celui qui est la Paix, la Joie et le Bonheur personnifiés.

 

De même, il ne peut y avoir d’hypocrisie dans le jeûne : « Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre, comme font les hypocrites » (Mt 6, 16-18).

 

4 – C’est seulement lorsque qu’ils verront le Christ cloué à la croix pour nos péchés, que les disciples reconnaîtront combien grand est son amour et combien faible est leur réponse. Il en est de même pour chacun de nous !

 

Ils reconnaitront combien peu ils le connaissaient vraiment. Il en est de même pour chacun de nous ! Alors là, ils trouveront une raison de jeûner. Il en est de même pour chacun de nous !

 

C’est le péché qui est la cause de notre tristesse. C’est le péché qui est l’unique vraie tragédie dans notre vie.

 

Voilà une raison de jeûner : demander à être libéré, délivré, guéri de tout ce qui n’est pas le Christ dans mon cœur, dans mon corps, dans mon âme !

 

Je puis dire non à Jésus, je puis lui être indifférent, je puis lui tourner le dos. En voilà des raisons de jeûner.

 

Seigneur, je veux jeûner afin de ne jamais te tourner le dos, de ne jamais manquer d’égards envers toi.

 

En fait, le « vrai » jeûne chrétien est « christo-centré » !

 

Le jeûne est recommandé parce qu’il est au service de la foi et doit être l’expression de notre profonde conversion.

 

5 – La relation entre jeûne et guérison :

 

Nous en avons l’indication au verset 8 : « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite ».

 

è Témoignage perso « jeûne et guérison » à Medjugorje …


6 - Il résulte clairement que la guérison et la paix sont les biens suprêmes et que la foi, la conversion, la prière et le jeûne sont les conditions préalables pour parvenir à la paix, pour accueillir la délivrance et la guérison.

 

Oui, il est légitime de demander la guérison et le Seigneur nous y invite (Mt 7, 7). Mais je ne jeûne pas pour « obtenir » la guérison ! Je jeûne pour exprimer et grandir dans l’amour du Christ.

 

Et, s’il le veut, si cela est bon pour moi – et je ne le comprendrai peut-être que dans la Vie éternelle - le Christ se fera « thérapeute » en m’offrant ma guérison … pour le servir et servir son corps continué dans l’histoire ; c’est-à-dire l’Église.

 

CONCLUSIONS :

 

1ère conclusion :

-        Avant de jeûner, analysez la raison et la motivation de votre jeûne.

-        Prier pour offrir votre journée de jeûne.

-        Il n’est pas biblique de jeûner pour le plaisir.

-        Lorsque votre jeûne gêne votre entourage (parents, enfants) il vaut mieux vous en abstenir.

-        Avant de commencer votre jeûne, fixez une limite dans le temps.

-        Il est important de « nourrir » ce moment de jeûne avec la prière personnelle et communautaire et la lecture de textes bibliques.

2ème conclusion :

-        Le jeûne n’est pas un but en soi ni un moyen, mais un climat de dépendance dans lequel on désire rencontrer Dieu.

-        Celui qui jeûne est davantage préoccupé par celui qui bénit et guérit que par la bénédiction et la guérison elles-mêmes.

-        Celui qui jeûne proclame ouvertement à lui-même, aux puissances des ténèbres et à Dieu que la nourriture terrestre ne peut pas le rassasier.

-        Le jeûne biblique, c’est d’abord être disponible pour Dieu, avec Dieu, devant Dieu.

 

Ps 41, 2-3 : « Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant »

3ème conclusion : après le jeûne :

        Persévérer dans la prière et ne pas jouer « relâche » (Lc 18, 1) ! Certaines personnes arrêtent immédiatement de prier le jour suivant le jeûne pour « se reposer » ; or c'est une grave erreur que de se relâcher, car le malin vient pour enlever ce qui est semé dans le cœur, avertit le Christ dans Matthieu 13, 19. 

 

Par la puissante intercession de la Vierge Marie, puisse l’Esprit-Saint nous fortifier en ce jour béni qu’est notre jour de jeûne !

Amen !

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