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Il est présent ...

Extrait de l'enseignement donné lors de la Soirée Raphaël du 8 septembre 2019 :

1 – Nous avons la grâce que la 1èreSoirée Raphaël de cette nouvelle année pastorale soit le jour de la fête de la Nativité de la Vierge Marie …

 

Cette fête trouve ses origines en Orient, où elle est célébrée dès le 6e siècle à Constantinople et dans l’Empire byzantin à l’initiative de l’empereur Maurice 1er (539 † 602). La Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu ne fut célébrée en Occident qu’à partir du 11e siècle.

 

Aussi sommes-nous invités à honorer la Mère de Dieu, par qui la race des hommes a été transformée, par qui la peine d’Ève s’est changée en joie.

 

Ève, en effet, a entendu la sentence de Dieu : « Dans la peine tu enfanteras des fils » (Gn 3, 16)

 

Marie, elle, a entendu l’Ange de Dieu lui dire : « Réjouis-toi, toi qui es pleine de grâce ! Le Seigneur est avec toi ! » (Lc 1, 28).

 

Quel hommage offrir donc à la Mère de la Parole, sinon notre pauvre parole et notre louange !

 

Aussi je voudrais une fois encore – et ce ne sera pas la dernière ! – que nous regardions ensemble la relation vivante et perpétuelle qui existe entre celle qui est « comblée de grâce » comme le dit l’Ange Gabriel en Lc 1, 28 et son Fils, Jésus, l’unique Sauveur.

 

Car pour Marie, voir son Fils adoré par ses enfants est son désir le plus cher.

 

Lorsque nous adorons Jésus « caché » dans le tabernacle, ou exposé sur l'autel, ou passant parmi nous lors d’une procession du St Sacrement – comme aux Soirées Raphaël, par exemple - même si des distractions viennent nous perturber, Jésus est là, bien vivant, il rayonne dans l'invisible et il agit en nos âmes et en nos corps ! 

 

Sa seule « distraction » à lui, si je puis dire, est de s’offrir à notre esprit, notre corps, notre âme … pour nous guérir, nous délivrer et nous donner SA Paix (Jn 14, 27) :

 

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ».

 

Toute la vie de Jésus est là devant nous, « voilée » dans la sainte Hostie consacrée, comme un livre ouvert qui jette des flammes d’amour, des flammes d’Esprit-Saint sur chacun de nous, comme lors de la Pentecôte à Jérusalem (Ac 2, 3). 

 

Nous sommes peu à peu transformés car remplis et enrichis de Lui-même : Ac 2, 4 : « Tous furent remplis d’Esprit Saint ».

 

2 - Je découvrais récemment une enquête sur la foi des catholiques américains dans la présence réelle ; stupéfiant !

 

Deux-tiers des catholiques des USA croient seulement en une présence symbolique du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie !

 

Pourquoi tant de catholiques là-bas (et ici d’ailleurs) doutent-ils de la présence réelle, effective, agissante, amoureuse, de Jésus dans l'Eucharistie ? 

 

Ce type de pensée est l’œuvre du démon qui prend prétexte de tout – notamment de notre difficulté à comprendre intellectuellement - pour instiller le doute, le scepticisme en nous (cf Gn 3,1.4-5).

 

Avec vigueur, renvoyons le démon au pied de la Croix Glorieuse du Christ et ne lui laissons pas la moindre chance, avec la grâce du Ressuscité, de gagner.

 

Ces personnes, ne savent-ils pas que Satan lui-même est conscient de cette présence réelle ? 

 

Pourquoi alors les satanistes, qui cherchent toujours à prolonger la passion du Christ avec leurs sacrilèges, vont-ils défoncer des tabernacles pour en voler les hosties, s’ils ne croient pas en la Présence réelle ? 

 

N'ont-ils pas assez de boulangeries près de chez eux pour y trouver du pain ? 

 

A ce sujet, permettez-moi de vous rapporter ce qui m’est arrivé au début de mon ministère, lors de ma première nomination :

 

J’avais été averti par des confrères de veiller à ce que toutes les personnes qui venait à la communion eucharistique lors de la messe, « consomment » bien la sainte eucharistie dès sa réception.

 

En effet, il existait – et doit probablement toujours exister – un « marché noir » (c’est le cas de le dire) avec les hosties consacrées.

 

Car il se déroulait en forêt – et peut-être toujours aujourd’hui – des « messes noires » pour lesquelles une hostie consacrée se revendaient, à l’époque, 500 Fr ; nous n’étions pas encore en Euros.

 

Satan et ses légions d’anges – comme il le dit lui-même en Mc 5, 9 – sait très bien qui est Jésus. Ecoutons-le en Lc 4, 34 :

 

« Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

 

Autant, à la question de Jésus : « Qui suis-je ? » (Mt 16, 15), les disciples ne savaient pas tous répondre correctement … a fortiori nous-mêmes …

 

Autant pour Satan et ses légions d’anges déchus, la réponse à cette question était et est toujours évidente !

 

3 - C'est bien le Christ qui se donne « réellement » dans l'eucharistie. Si ça n’était pas Jésus présent dans la sainte Eucharistie, les groupes sataniques ne la rechercheraient pas si ardemment !

 

Cette affirmation de la présence réelle de Jésus dans la sainte Eucharistie se fonde sur les paroles du Christ lui-même et le témoignage de l'Écriture :

 

  • Dans l’évangile selon St Matthieu, lors du dernier repas, Jésus donne à ses disciples le pain et la coupe en leur disant : « Ceci est mon corps … ceci est mon sang … » (Mt 26, 26-28).
  • Dans l'évangile selon St Jean, il prononce ces paroles : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie … Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la vie » (Jn 6, 51 et 53). 
  • Et St Paulécrit aux chrétiens de Corinthe: « La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n'est-il pas une communion au corps du Christ ? » (1 Co 10, 16).

Par conséquent, là où est son Corps, il y a aussi son Sang, son Ame et sa Divinité ; et là où est son Sang, il y a aussi son Corps, son Ame et sa Divinité. 

 

4 - Souvent, les gens viennent aux Soirées Raphaël pour une guérison - quel qu’elle soit - et ils ont raison ! Ces soirées de prière sont un don du Seigneur pour cela … et les fruits sont réels et multiples !

 

Mais très souvent aussi, malheureusement, il y a des gens qui recherchent des signes et qui ne savent même pas que le plus grand signe que Jésus ait laissé sur la terre est la Sainte Eucharistie afin qu’il nous soit présent en tout lieu en tout temps. 

 

N’a-t-il pas dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20) ! Il ne s’agit pas que d’une présence spirituelle, affective, symbolique …

 

Jésus se cache dans l'Eucharistie pour :

 

1 - ne pas susciter la frayeur et la crainte (Lc 24, 36-43) ;

 

2 - et aussi pour entrer dans la créature et procéder à la transformation de celle-ci en lui-même afin que « nous ayons la Vie en abondance » (Jn 10, 10).

 

Voilà l’humilité de Dieu !

 

5 - Beaucoup de gens me disent : « J’ai été guéri », « J’ai reçu une grâce » ... 

 

Mais la chose la plus belle que je puisse entendre, c’est quand des gens me disent :

 

« Padre, après tant de Soirées Raphaël à Melun, j’ai vraiment compris ce que ma vie signifiait. J’ai compris le genre de vie que je menais jusqu’à présent. 

 

Aussi, à partir d’aujourd’hui, une vie entièrement nouvelle commence pour moi. Une vie entièrement nouvelle avec Dieu, avec Marie, avec l’Eglise ». 

 

Suivre le Christ, c’est consentir à des conversions successives. 

 

Voilà le plus beau fruit des Soirées Raphaël.

 

6 - L’Eucharistie est « cette immense merveille qui fait de l’Église le vaisseau d'une présence, une Présence sans bruit, une Présence silencieuse, une Présence qui nous recrée et nous purifie – et j’ajouterai une Présence qui guérit – bref, une Présence où nous entendons vibrer l'éternité de l'Amour[1] ».

 

L’Eucharistie ? « Seul Son amour divin a pu vouloir nous gratifier d'un tel don[2] ».

 

Il est beau de voir que Jésus étend ses rayons divins d'amour, de guérison, de délivrance, de libération et de lumière non seulement sur ceux qui l'adorent, mais que cette puissante radiation d'amour s'étend même sur les alentours et sur ceux pour qui nous venons prier !

 

On accueille le surnaturel dans le naturel. 

 

On accueille la verticalité dans notre quotidien qui n’est bien souvent qu'horizontalité.

 

Alors les fruits sont beaux et nombreux.

 

Ce soir encore … et encore et encore, laissons la première place à Jésus, ici, dans le Saint Sacrement de l’autel … car dans le cœur de Jésus, chacun de nous occupe la première place !

 

Merci Seigneur ! Gloire te soit rendue, ici et maintenant et de siècle en siècle !

 

Amen !

 

[1]D’après Maurice ZUNDEL (1897-1975).

[2]Ste Faustine (1905-1938), PJ N° 913-914.

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