Fatima : le Rosaire

Témoignage de Clotilde.
 
Bien que je sois issue d'une famille catholique pratiquante, j'ai toujours côtoyé des protestants. À de nombreuses occasions, j'ai partagé des débats plus ou moins houleux sur nos divergences de pratiques et notamment sur la place occupée par la Vierge Marie dans la foi chrétienne.  Étant d'origine portugaise, j'ai compris depuis petite que Marie avait une place primordiale dans la foi catholique. Dès que j'avais le moindre souci et que je cherchais du réconfort auprès de mes proches, on me disait de tout confier à la Sainte Vierge en m'expliquant qu'elle veillerait sur moi.  Néanmoins, je dois avouer que j'ai toujours eu du mal à expliquer à mes amis, notamment protestants, comment la Vierge était perçue ou du moins devait l'être chez les catholiques.  Je me suis alors rendu compte que, même pour moi, sa place était difficile à comprendre.  Pourquoi demander à la Mère de Jésus de m'aider alors que c'est ce dernier qui est mort sur La Croix pour nous sauver ? Pourquoi avoir un intermédiaire pour s'adresser à Dieu ? 
 
La raison de ma venue au pèlerinage de Fatima n'avait rien à voir avec ce sujet. Je souhaitais en réalité trouver des réponses à des problèmes ayant trait à ma vie professionnelle.  Cependant, en en apprenant davantage sur la vie des trois petits bergers auxquels la Vierge est apparue, j'ai souhaité approfondir cette question jusqu'alors pas résolue. Je me suis dit qu'elle ne pouvait pas seulement être considérée comme un lieu de fécondité. Elle n'avait pas été choisie par hasard et sa place n'était pas anodine.  C'est véritablement lors d'un enseignement rendu par le Père Alain-Marie Ratti à propos du Rosaire que le Seigneur a ouvert mes yeux à l'importance du chapelet et donc, du rôle de Marie, dans la vie d'un catholique.  Parmi tous ses arguments, deux m'ont particulièrement marqués : qui, plus qu'une mère, est le mieux à même de connaître son fils ? Qui, mieux qu'elle est à même de nous aider à suivre le chemin de notre sauveur ? Les voies du Seigneur sont parfois compliquées à comprendre mais elle les connaît mieux que quiconque.  En outre, ce fut par son intercession que le premier miracle de Jésus lors des noces de Cana eut lieu (lorsqu'elle dit "tout ce qu'il vous dira, faites le").  J'ai alors compris qu'elle était l'interlocutrice privilégiée par laquelle passer pour suivre au mieux la volonté de son Fils. 
 
Je terminerai donc par remercier le Seigneur de nous surprendre tous les jours et de répondre à nos questions. Merci Seigneur de nous donner des compagnons de route, tels que la Sainte Vierge ainsi que tous les Saints, afin de nous aider à mieux comprendre le mystère de la Foi.
 
Clotilde.

Pèlerinage des jeunes du diocèse à Fatima.