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Extrait de l'enseignement donné lors de la Soirée Raphaël du 12 novembre 2017.
1 – Dans le 1er récit d’Evangile proclamé ce soir, St Matthieu rapporte que la Belle-mère de Pierre, une fois guérie, se mit à LE servir.
La guérison m’appelle à servir Celui qui m’a « visité » jusque dans mon corps, afin d’entrer dans mon cœur et de se donner par mes mains.
Je suis appelé à aimer Celui qui m’aime ; et aimer c’est SERVIR !
Je suis responsable du don que Dieu m’accorde. Je n’ai pas été guéri pour moi mais pour LE servir par amour. Pas d’égoïsme ni d’individualisme au pays de la grâce !
2 - Dans le second récit lu ce soir, St Luc (Lc 4, 38-39) nous dit qu’après sa guérison, la Belle-mère de Pierre se met à LES servir. Curieux ! Pourquoi LES servir et qui sont-ils ?
Je remarque que Jésus est entré dans la maison de Simon, celui qu’il appellera Pierre, en disant : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mt 16, 18).
Jésus et ses Apôtres forment déjà une communauté ; ils sont l’Eglise naissante …
Quand l’évangéliste note : « Elle LES servait » cela veut aussi nous dire que la belle-mère de Pierre servait l’Eglise tout entière à partir de cette « église » locale.
3 – Alors, pour ce qui nous concerne, que faire d’une grâce de guérison ? La garder pour nous-mêmes ? Non ! Cela reviendrait à enfouir un « talent » reçu (Mt 25, 14-30) !
Pour la Belle-Mère de Pierre comme pour nous, la guérison, offerte par le Christ, à quatre conséquences logiques, quatre appels, quatre obligations « d’amour » :
- Se convertir – travail jamais achevé ;
- Se décider à suivre et donc à servir Jésus – décision toujours à reprendre ;
- Servir les frères de Jésus qui sont désormais nos propres frères. Car si l’on aime Jésus, on est appelé à aimer ceux que Jésus aime !
- Enfin, témoigner des grâces reçues à tous les hommes ; c’est-à-dire être « Disciple-Missionnaire » !
Certes, nous n’y sommes pas obligés. Mais c’est la théo-logique, la logique de Dieu.
Par conséquent, si la belle-mère de Pierre sert l’Eglise, c’est d’abord parce qu’elle devient disciple du Serviteur (Cf. Is 42 et 53). Mais c’est aussi par action de grâce, par un retour d’amour.
C’est l’amour du Christ qui est la source du Service et non pas d’abord ma guérison ! Pas de marchandage : "Si tu me guéris, j’entre à ton service" !!!
4 - Après le cadeau reçu de la guérison, la Belle-Mère de Pierre offre à son tour le cadeau du service. Et, d’une certaine façon, servir c’est participer au don de guérison.
Pour Jésus elle veut donner aux autres de cette vie nouvelle, de ce bonheur retrouvé. Elle désire que les autres soient à leur tour, d’une certaine manière, participants, bénéficiaires de sa guérison.
La grâce reçue appelle à embellir la vie des personnes qui attendent et demandent un « signe » (Cf. Jn 2). C’est un peu le don que le Père des Miséricordes nous a fait en nous donnant les Soirées Raphaël où l’Esprit-Saint agit avec puissance.
Pour la belle-mère de Pierre, servir, c'est la seule réponse « d’Evangile » à la prévenance du Seigneur. C’est assumer, par amour pour Lui et son Eglise, une existence « eucharistique » ; c’est-à-dire d’action de grâce et d’offrande de soi.
Etre guérit appelle le don de soi.
3 - Conclusion :
Voilà le Dieu de la grâce !
Parce que nous sommes importants à ses yeux, ce soir, dans la Sainte Eucharistie, Jésus ressuscité vient nous visiter personnellement, intimement, afin de nous sauver, de nous libérer, de nous donner la vie. Quelle grâce … en pleurer d’amour !!!