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Guéri « dès le ventre de sa mère »

Extrait de l'enseignement donné lors de la Soirée Raphaël du 1er décembre 2019 :

1 - Dans ce passage du Livres des Actes des Apôtres, au verset 02, nous lisons : « On y amenait alors un homme, infirme de naissance ». Telle est la traduction liturgique ; cependant la traduction à partir du grec est plutôt différente, me semble-t-il : « Un homme boiteux dès le ventre de sa mère » !

 

Et au verste 06, nous avons : « au nom de Jésus Christ le Nazaréen ».

 

Ces deux versets suscitent chez moi deux questions :

 

1èrequestion : La puissance de guérison du Seigneur Jésus peut-elle s’exercer même « dès le ventre de la mère » ? A vue humaine, cela est impossible, voire même inacceptable. Et cependant, au regard de la foi … ?

 

2èmeQuestion : mais alors, qui est Jésus ? Voici trois citations qui vont nous éclairer :

  • Le Prologue de St Jean nous apprend (Jn 1, 1-5) :

« AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ».

  • L’épisode de l’Annonciation (Lc 1, 36-37) :

"Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »

  • Et l’épisode de la Visitation (Lc 1, 41) :

« Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint ».

 

2 - Le Nom du Seigneur :

 

Le nom, donné par Pierre (v. 6), de « Jésus le Nazaréen », est ce nom que le peuple ap­pli­quait à Jésus avec une nuance de mé­pris, et c’est celui qui avait été ins­crit sur la croix (Jn 19, 19) et qui contras­tait d’une ma­nière si frap­pante avec la puis­sance di­vine que ce même nom al­lait ma­ni­fes­ter par la gué­ri­son de l’infirme.

 

Le nom du Seigneur a toute autorité … car il est le Fils de Dieu (Mt 28, 18) : « Jésus s’approcha d’eux (les onze disciples) et leur adressa ces paroles : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ».

 

Il mérite notre adoration et notre obéissance parce que son nom est « au-dessus de tout nom » (Ph 2, 9-11) :

 

C’est par la puissance du nom de Jésus que le mendiant est complètement guéri !

 

3 – Maintenant, regardons Pierre, figure de l’Église (Mt 16, 18) :

 

Si le Saint-Esprit n’est pas cité en Ac 3, il était assurément à l’œuvre dans et à travers les Apôtres. L’Esprit-Saint accomplissait son ministère en glorifiant Jésus-Christ. Jésus n’a-t-il pas dit : « l’Esprit me glorifiera … » (Cf. Jn 16, 14).

 

Le fait que Pierre ait remarqué le pauvre boiteux témoigne aussi du ministère de l’Esprit-Saint. Il ne fait aucun doute que des milliers d’individus se trouvaient à proximité du Temple :

 

Ac 4, 4 : « Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille ».

 

Et probablement une foule de mendiants, mais le Seigneur a dit à Pierre de guérir ce boiteux-là, couché à la « Belle porte » … 

 

4 – Mais quel est le vrai besoin de cet homme et de chacun de nous ?

 

Comme les chrétiens avaient mis leurs biens en commun (Ac 2, 44-45), les deux apôtres n’avaient pas d’argent à donner (v. 6).

 

Mais ce n’est pas d’argent dont cet homme a le plus besoin.

 

Il a d’abord besoin – comme nous tous d’ailleurs - du salut de son âme puis de la guérison pour son corps : deux trésors qui ne peuvent « s’acheter ».

 

Jésus n’est pas venu simplement faire des miracles, et sauver tous les hommes. Il est venu sauver « tout l’homme » pour le réhabiliter dans le dessein de Dieu.

 

Nous voyons alors le « boiteux » est si heureux et si excité qu’il réagit comme un enfant, en bondissant et en louant Dieu (Ac 3, 8). 

 

Démontrant ainsi le miracle dont il avait bénéficié et s’associant publiquement aux apôtres, à la fois dans le Temple (v. 11) et lors de leur arrestation (Ac 4, 14).

 

5 – Revenons à a guérison …

 

Par l’Esprit-Saint se poursuit dans le monde ce que Jésus a commencé (Ac 1, 1) : « Cher Théophile, dans mon premier livre, j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le moment où il commença … »

 

Les chapitres 3 et 4 montrent les enjeux et les risques d’un tel témoignage :

  • Enjeux : guérison (Ac 3, 1-10) ;
  • Risque : 
    • Pour Pierre et Jean mis en accusation devant le Sanhédrin (= le Tribunal suprême) (Ac 4, 1-22) ;
    • Et pour le « mendiant » qui, au tribunal, était « Debout auprès d’eux » (Ac 4, 14).

C’est-à-dire que tous les trois devaient, en quelque sorte, se justifier !

    • Pierre et Jean pour avoir été le « canal » de la guérison opérée par le « Nom de Jésus » ;
    • Et le « boiteux » …

L’expérience nous apprend également que même guéri, nous pouvons subir attaques, moqueries, doutes, suspicion …

  • Tous les adorateurs réguliers au Temple connaissaient la condition de cet homme « qui était placé tous les jours » (v. 2). Par conséquent, il n’y avait aucune possibilité́ que cette guérison soit truquée :

Ac 3, 10 : « On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé ».

 

C’était l’accomplissement de la prophétie Messianique de l’AT : Is 35, 6 : « Alors le boiteux bondira comme un cerf … »

 

Les juifs recherchaient un signe ; Jésus leur en donna plusieurs, si seulement ils avaient eu des yeux pour voir ! Un peu comme nous-mêmes et nos contemporains, peut-être …

 

6 – Malade depuis longtemps !

 

Le chapitre suivant nous apprend que cet homme avait plus de quarante ans. Il était donc passé par la période complète de mise à l’épreuve, Ac 4, 22 : « l’homme qui avait bénéficié de ce miracle de guérison avait plus de quarante ans ».

 

Pas guérit du temps de la présence physique de Jésus, mais ensuite !

Il n’avait pas été guéri par le Seigneur Jésus qui pourtant avait si souvent enseigné dans le temple quand il était ici-bas ! (Très suggestif …).

 

Mais il l’a été par la puissance de Son nom, maintenant qu’Il est glorifié dans le ciel. Quelle espérance pour chacun de nous !

 

La grâce qui délivre :

 

Revenons à notre mendiant paralysé. Maintenant, la grâce l’ayant délivré de son handicap, il pouvait entrer librement dans le Temple, et les apôtres qui avaient été les instruments de sa guérison ne pouvaient pas demeurer cachés : « Il entra avec eux dans le Temple, marchant, gambadant et louant Dieu » (v. 8). 

 

Le témoignage de l’Apôtre … appelle notre propre témoignage :

 

Cela donne à Pierre l’occasion de rendre témoignage (v. 11s). D’emblée il s’efface de la scène, avec Jean, afin que Jésus glorifié la remplisse. Alors la hardiesse de Pierre est remarquable !

 

Il est intéressant d’observer que partout, dans les chp 2 à 7, la proclamation de l’Évangile est occasionnée par un signe qui étonne, choque ou interpelle.

 

Le témoignage s’appuie sur le signe : à partir de lui, on remonte jusqu’au Christ ressuscité reconnu comme présent et agissant à travers ses œuvres de puissance (Ac 3, 12).

 

Quant à la mission, les Apôtres n’ont pas à chercher un chemin vers les « autres » ; ce sont les signes qui leur ouvrent ce chemin.

 

4 – Conclusion :

 

Ce bref survol d’Ac 3, 1-11 nous a permis de reconnaître que le miracle « thérapeutique » se fait signe exemplaire du pouvoir RECREATEUR du Nom de Jésus (cf Ac 4, 22).

 

Jésus est bien vivant : son nom invoqué remet un homme debout.

 

 

Amen !

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